Avant de commencer cet article, je tiens à préciser que j’aime l’Église. Je l’aime profondément et je ne serai certainement pas celle que je suis aujourd’hui sans elle.

Vous vous doutez que si je commence comme ça, je vais parler de quelque chose qui fâche. En réalité (comme d’habitude), je vais vous parler de moi et de mon expérience dans l’Église.
Par Église, j’entends « communauté de croyants ».
Mon histoire avec l’Église
J’ai grandi dans l’Église depuis mon plus jeûne âge. Mes parents allaient dans une église Pentecôtiste puis se sont dirigés vers une communauté Baptiste. J’y ai appris une bonne partie de ce que je sais de Dieu aujourd’hui. C’est là-bas que j’ai développé ma relation avec Dieu et également là-bas que j’ai appris à L’aimer.
En grandissant, j’ai fait des choix. L’un des plus difficiles de ma vie a été de choisir une nouvelle église quand je suis arrivée à Paris. Ça a mis plusieurs années mais j’ai trouvé un endroit où je me sentais à l’aise et utile. Jusqu’ici vous me suivez ?
Ok. Tant mieux.
Alors j’ai « servi » avec zèle et amour. Étant chantre, j’ai tout naturellement rejoint l’équipe de louange. J’ai chanté, chanté, chanté… Vraiment, je participais à tout : culte, mariage, événements en tous genres ! Absolument TOUT. Et puis, un beau jour, suite à des douleurs lombaires, je ne pouvais plus trop chanter car la position « debout » devenait insupportable.
Le jour où j’ai fait attention
Alors, vu que je n’étais plus en activité, j’avais plus de temps et d’énergie pour considérer les choses qu’on pouvait me dire. Et j’ai réalisé quelque chose que j’ai constaté dans plusieurs communautés : les « gens d’église » essaient de créer des « copies conformes« .
Combien de réflexions je n’ai pas eu sur ce que je « devais » porter, la manière dont je « devais » me coiffer, les personnes que je « devais » fréquenter et évidemment celles que je n’avais pas le droit de fréquenter, et j’en passe et des meilleures.
Je vais être honnête avec vous : ça m’a fait peur !
A l’époque, j’étais quelqu’un d’assez affirmée. J’étais assez claire avec moi-même sur ce que je voulais et ce que j’étais. Alors ce conformisme ambiant m’a effrayé. Résultat : j’ai fui !
Je suis partie. J’ai quitté mon assemblée parce que j’avais peur d’être transformée.
Évidemment, ce n’était pas la meilleure solution et du coup, un an et demi après, je suis revenue. Je vous expliquerai les raisons dans un autre article mais oui, je suis revenue à l’endroit que j’ai souhaité fuir.
Et puis, chemin faisant, ce que je redoutais est arrivé…
Mon cheminement dans le conformisme
Je me suis conformée… J’ai eu toutes les réflexions du monde : « Tu as grandi », « Tu as mûri », « Le Seigneur t’a transformée »… C’était certainement vrai et je me disais que j’étais sur la bonne voie dans ma consécration… Néanmoins, à côté de ça… je déprimais…
Mais, j’étais émotive, c’était normal… Il fallait que je devienne plus solide…
Et puis de la déprime, je suis passée à la dépression…
Et puis, sacrilège, j’ai dû voir un psy pour comprendre… (Évidemment, je n’osais pas le dire, c’était trop la honte… ^^)
Bref, ça a mis du temps mais j’ai compris : je m’étais PERDUE !
Je ne me voyais qu’à travers ce que les gens disaient que j’étais plutôt que de me voir selon ce que je savais de moi.
Attention, je n’incrimine pas l’Église ! J’ai une grosse part de responsabilité dans ce qui s’est passé ! On pourra même en parler si vous le souhaitez. Mais cet article a un but : SENSIBILISER.
Ne sois que ce que Dieu dit de toi
Je m’adresse aux chrétiens dans les églises. Je vous en supplie : ARRÊTEZ DE DIRE AUX GENS CE QU’ILS « DOIVENT » FAIRE !!!!
Ramenez toujours les gens à Dieu, à ce qu’Il dit ! Invitez chacun à se connaître et à s’aimer. Conseillez, partagez votre expérience, partagez la Parole, priez avec eux, mais n’imposez pas vos convictions aux autres ! C’est destructeur. Vous n’avez aucune idée de ce qui se passe dans la tête des gens une fois qu’ils ne sont plus avec vous.
Moi, ça m’a fait du mal. Voilà pourquoi je vous partage mon expérience. Évidemment, c’est mon point de vue, ce sont mes convictions et je ne les impose à personne.
En revanche, je sais comment je l’ai vécu et les séquelles que ça me laisse encore aujourd’hui.
Vous le savez, je suis transparente. En tous les cas, je fais de mon mieux pour l’être.
Je vous aime profondément. Si j’en parle, ce n’est pas pour vous donner une mauvaise image de l’Église. PAS DU TOUT. Car c’est paradoxalement l’endroit où j’ai appris à me connaître parce que c’est là que j’ai découvert Dieu : l’essence de mon identité.
J’espère que vous comprendrez et mieux encore que vous vous trouverez et que vous brillerez en aidant vos petits frères et vos petites sœurs à briller comme vous (voire plus).
With love.
Stéfany YANG
Je suis dans cette phase de fuite.
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Sois en paix d’abord avec Dieu puis avec le reste. Prends le temps qu’il faut et fais les choix qui sont bons pour toi 🙂
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