Jusqu’au jour où

Jusqu’ici, j’ai été transparente sur cette plateforme. Je vous ai dit la vérité. Je ne vous ai pas tout dit mais tout ce que j’ai dit était vrai.

J’en ai déjà parlé ici mais je vais revenir sur un sujet : la perte d’identité.

Je vous ai dit précédemment que j’ai vécu des périodes dépressives. Elles ont été nombreuses jusqu’au jour où j’ai pris la chose au sérieux et que j’ai décidé d’en parler à quelqu’un qui a mis des mots sur ce que je n’arrivais pas à décrire.

Ce que je n’ai pas dit, c’est que le problème de fond met encore un peu de temps à être résolu car il s’était installé confortablement dans ma vie : je ne savais plus qui j’étais… Pourtant, tout comme bon nombre d’entre vous, je me suis enjaillée sur des « Je sais qui je suis (en Christ) »… ah oui oui… J’ai marché avec puissance, tout ça, tout ça… et puis arrivée à la maison… plus envie de rien… à quoi bon ?

C’est avec beaucoup de recul que je réalise que plusieurs graines ont été semées avant que j’en arrive là. Plusieurs choses ont été dites, admises et acceptées… par moi-même.

Je pourrais accuser énormément de personnes qui n’ont pas rendu les choses faciles. Je pourrais vous évoquer pas mal de situations qui ont fait que… Mais j’ai choisi de vous parler de ma RESPONSABILITÉ.

Car oui, il est question de cela. Ta vie, c’est TA responsabilité. Ce que tu en fais, et ce que tu laisses faire est Ta responsabilité.

J’ai mis du temps à le comprendre car c’est tellement plus facile de trouver un coupable. C’est plus simple de passer pour la victime et plus simple de mettre la faute sur un autre.

En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé que les autres avaient un problème. Qu’ils pouvaient blesser, être méchants, ne pas comprendre ce que je ressens et tout ça, sans me rendre compte que je pouvais être « l’autre » de quelqu’un…

Lorsque je l’ai compris. J’ai aussi réalisé que ce qui générait tel ou tel comportement provenait souvent d’une blessure ou d’une expérience passée chez l’autre… Alors, j’ai eu de la compassion… Le problème (et ça j’y travaille encore), c’est que la compassion que j’avais pour les autres, je ne l’avais pas pour moi-même… Les blessures, ou les expériences passées ne pouvaient pas être à l’origine de certains comportements que je pouvais avoir… Pourtant si…

Quand je l’ai compris, j’ai décidé qu’il en était de ma responsabilité de changer… ou en tous cas, ma responsabilité était d’admettre que quelque chose devait changer. Dieu m’aide à y voir plus clair. Il pointe les choses qui ne vont pas et je Le vois en action.

J’ai commis plein d’erreurs. Je regrette certaines d’entre elles et pour d’autres, elles ont été des leçons qui ont fait de moi la personne merveilleuse que je suis aujourd’hui.

Je ne suis ni parfaite, ni un modèle à suivre absolument. Je suis, tout simplement. Certes, je commets toujours des erreurs… Mais j’ai plus de compassion envers moi-même et je sais qu’un jour, ça ira mieux.

Soyez vous ! Faites confiance à Dieu et laissez-Le faire de vous celui ou celle qui brillera dans ce monde qui a cruellement besoin de Lumière.

Stéfany YANG